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LE MONDE DU LIVRE

Bibliothèque de théâtre Armand Gatti.

 

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Deux jours après notre arrivée à Toulon, nous avons visité une bibliothèque de théâtre qui s’appelle Armand Gatti à la Seyne Sur Mer. Cette sorte de bibliothèque est extrêmement rare car il en existe seulement sept dans toute la France. La raison de cette rareté est que les pièces de théâtre sous forme de livres sont de moins en moins demandées.

Le bâtiment dans lequel se trouve la bibliothèque date du XVIIIème siècle et a servi en tant qu’imprimerie auparavant. Dans la bibliothèque, on retrouve 14 000 pièces de théâtres en français mais aussi en édition bilingue comme français/allemand, français/arabe ou français/anglais. Les livres sont classés par ordre alphabétique par nom d’auteur. On retrouve ici non seulement des grands classiques comme Molière mais aussi des pièces très récentes pour lesquelles un petit coin est réservé.

La bibliothèque s’investit beaucoup dans la préservation du théâtre et organise ainsi plusieurs projets comme le « Prix littéraire du théâtre contemporain pour jeune public ». Ce prix littéraire, qui est attribué par des élèves de 11 à 12 ans ainsi qu’une communauté de 10 membres, a pour but de motiver les jeunes à lire plus de pièces de théâtre. La récompense pour les enfants est une rencontre de deux heures avec l’auteur gagnant. Grâce à ce prix, l’auteur pourra acquérir de la notoriété, et le transport ainsi que le logement, pour cette rencontre, seront gratuits.

Les critères d’évaluation sont, entre autres : les 10 pièces de théâtre, qui se trouvent dans la final list doivent être publiées par des éditeurs différents, Il doit aussi y avoir une parité homme/femme, un thème d’actualité ainsi que des formes variées. Dans les pièces, les héros sont toujours représentés par des enfants.Après la visite, nous avons eu droit à un petit spectacle dans lequel une artiste a réalisé une chorégraphie sur une bande son. Il n’y avait pas vraiment d’interprétation mais chacun avait le droit s´imaginer sa propre histoire à l’origine de ces mouvements et sons.

En conclusion, cette visite a été très intéressante car nous avons pu découvrir un autre monde, le monde du théâtre.

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-Claudia N.

Bibliothèque de théâtre Armand Gatti.

Interview d'une libraire à la librairie Charlemagne de Toulon.

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Grâce à cette interview, plusieurs questions qu’un lecteur peut se poser ont enfin eu une réponse par une libraire qui travaille dans ce domaine depuis plusieurs années et qui a donc beaucoup d’expérience et de connaissances lorsqu´il s’agit de littérature.

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Qu’est-ce que le métier de libraire pour vous ?

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C’est faire connaitre aux gens les livres qui existent, les nouveautés, les classiques et leur vendre ceux-ci.

Comment vous est venue l’idée de faire ce métier ?

Depuis toute petite j’adore lire et j’ai toujours fréquenté les librairies. Après, j’ai fait des études de littérature et donc naturellement j’ai voulu faire ce métier.

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Qu’est-ce qu’un livre pour vous ? Est-ce que c’est forcément une œuvre littéraire ?

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Un livre c’est pour moi si possible une œuvre littéraire. Il y a le contenu et puis il y a l’objet. Donc le contenu d’une œuvre littéraire c’est magnifique parce que vous rentrez dans un univers et l’objet, il y a aussi des livres superbes. Il y a aussi des livres de cuisine, des livres pour enfants et de toute façon quand vous ouvrez un livre, vous entrez dans un univers littéraire ou autre.

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Êtes-vous passionnée par la littérature ou faites vous ce métier par hasard ?

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Pour être libraire, il faut aimer les livres sinon on n’est pas un bon libraire.

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Pour vous, un libraire est-il forcément un lecteur ?

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Oui, on ne peut pas être libraire si on n’est pas lecteur parce que l’on doit tester les livres et puis de toute façon, cela fait partie du métier et de la personne.

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Avez-vous des préférences de lectures ?

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Oui, parce qu’on est libraire mais on est lecteur avant tout. Donc bien sûr comme tout le monde, on a des préférences de lecture. Mais vous savez, les livres c’est comme la mode, parfois vous aimez un certain style de livre et puis des fois vous aimez un autre style. Des fois, on va vers les essais et d’autres fois on va vers la littérature facile, et même parfois on va vers la littérature un peu plus noire, plus sombre. Il y a de tout dans les livres, on peut donc choisir.

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Lisez-vous les livres que vous vendez ?

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Oui, mais pas tous parce qu’il faut savoir qu’il y a énormément de productions. La rentrée littéraires en janvier, je crois qu’il y a plus de 500 livres qui sont sortis donc on est obligé de faire un tri. On fait un tri grâce aux maisons d’édition qui nous proposent, qui nous expliquent ce qu’ils vont sortir comme livre. Mais aussi grâce à notre culture générale qui fait que l’on connait certains auteurs et puis après il y a une part d’inconnu qui fait que l’on va piocher un livre et il y a beaucoup de hasard là-dedans.

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- Sheina T.

Interview d´une libraire à la librairie Charlemagne de Toulon.

Mme Thomas, libraire à Charlemagne, a répondu à nos questions sur le métier de libraire en France.


 

-Qu’est-ce que le métier de libraire pour vous ? Quel a été votre parcours ?

Au début du lycée, Mme Thomas était souvent dans les librairies car elle aimait beaucoup les livres. Elle a fait une filière littéraire puis après sa terminale a passé un DUT métiers du livre pendant deux ans à Bordeaux.

Durant son DUT, elle a appris la théorie sur le circuit du livre, l’édition et la gestion d’une librairie grâce à des stages. L’un de ses derniers stages, à Virgin,lui a permis d’être engagée là-bas. Après douze ans de travail, elle a été licenciée économique. Puis elle a été engagée chez Charlemagne en papeterie et ensuite est devenue libraire responsable du rayon littérature.

Elle a choisi ce métier par passion de la lecture mais a aussi été intéressée par l’aspect commercial du livre. C’est une vocation qui nécessite en effet l’amour de la lecture et un bon sens du commerce. En effet, certains se lassent de l’aspect commercial et du contact avec les clients, ils peuvent donc devenir désagréables, ce qui ne favorise pas la vente des livres.


 

-Quels atouts doit avoir un bon libraire?

Un bon libraire doit avoir une bonne culture littéraire, environ 12000 références de livres en tête avec leurs sujets, leurs particularités…Un bon libraire doit être aimable avec le client quel qu’il soit. En effet, les personnes qui ne favorisent pas le contact humain forment de mauvais libraires et se tournent alors vers l’édition. Les éditeurs côtoient seulement les responsables librairies auxquels ils présentent les livres. Des livres dont seulement une partie est achetée par les libraires et mise en vente dans les magasins. En effet, sur trente livres proposés, Mme. Thomas en achète environ vingt.


 

-Qu’en est-il du choix de ces livres ?

Le choix des livres se porte dans un premier temps sur les auteurs les plus connus (par exemple Musso, J.K Rowling, Levy…). Dans un second temps, il se porte sur les thématiques qu’ils présentent mais ils sont également choisis grâce à l’avis de la presse, de l’éditeur et des goûts du libraire. Les tendances ont aussi un grand rôle à jouer comme par exemple pour les livres bien être. Ceux traitant du yoga, du veganisme, de la méditation etc. sont très prisés. Néanmoins, même si elle doit faire des choix, Mme Thomas n’a pas de budget limité pour l’achat des livres.


 

-Comment est dirigée la librairie indépendante Charlemagne ?

Chaque responsable s’occupe de son propre rayon. Dans le cas de Mme Thomas, il s’agit de la littérature mais il en existe bien d’autres comme les sciences humaines, la science-fiction…


 

-Qu’advient-il des livres invendus ?

Environ vingt pourcent des livres achetés ne sont pas vendus et donc rendus à l’éditeur. Les libraires reçoivent alors un avoir pour les prochains achats de livres dans la même maison d’édition. Les invendus sont stockés dans des entrepôts avant d’être recyclés ou revendus. En effet, il existe une « loi », la loi des 7 2 1 pour les éditeurs. Cette « loi » explique comment fonctionne le marché du livre pour les éditeurs : sept livres lui font perdre de l’argent, deux livres ne lui rapportent rien et un livre lui fait gagner beaucoup d’argent, c’est un bestseller.


 

-Que pouvez-vous dire du marché du livre ?

La production de livre est trop importante par rapport à la demande.C’est pourquoi les libraires n’ont de cesse de mettre en garde les éditeurs contre cette surproduction. Le marché du livre reste cependant stable.


 

-Que pensez-vous des e-book ?

Mme. Thomas trouve que la tablette de lecture, et l’e-book en général, sont très confortables et utiles. Les lecteurs tablettes, comme elle, sont aussi des lecteurs papier et des lecteurs assidus. C’est une des raisons pour laquelle la praticité de l’e-book ne fera pas disparaître le format papier d’après elle.


 

-Qu’apportent les prix littéraires dans l’industrie du livre ?

Les libraires sont en quelques sortes obligés d’avoir des livres primés dans leur librairie. Ce sont eux qui font vivre l’entreprise, ils sont donc indispensables. Cependant, les prix littéraires ne sont pas les seuls à être mis en avant. Les livres que les libraires ont aimés le sont aussi grâce à des petits commentaires qu’ils collent sur ceux qu’ils ont particulièrement appréciés. La découverte de ces pépites et leur recommandation, que ce soit indirectement ou directement, aux clients est toujours une source de joie pour les libraires selon Mme. Thomas.


 

-Pouvez-vous nous expliquer le principe de la loi Lang ?

La loi Jack Lang date de 1981, elle régit l’édition et les librairies afin de protéger les librairies indépendantes face aux grandes chaînes. C’est par ailleurs une loi qui existe seulement en France. Avant cette loi, le prix inscrit sur le livre était seulement conseillé par l’éditeur. Aujourd’hui, le prix est unique et fixé par l’éditeur. Les librairies ne peuvent offrir qu’une remisede 5% au maximum sur le prix du livre. Ces remises sont en général accordées aux étudiants ou aux abonnés de la librairie en question. Les prix peuvent également être baissés lors des périodes de solde, pour les livres étant paru il y a au moins deux ans se trouvant dans les stocks du magasin depuis au moins six mois.


 

-Qu’elles sont les meilleures périodes de vente ?

La période de Noël est celle qui a le plus d’influence sur les ventes. En effet les ventes sont multipliées par trois pour les livres, les coffrets-cadeaux et les romans de jeunesse. Durant la dernière semaine de décembre, les ventes sont encore multipliées par deux par rapport aux premières semaines.

La rentrée des classes est aussi une bonne période de vente. En effet, les ventes se basent en grandes parties sur les classiques étudiés au cours de l’année et sur les articles de papeterie.


 

-Comment varient les prix ?

Le prix d’un livre ne varie pas beaucoup au cours d’une année, même durant la période de Noël on ne constate pas d’augmentation importante, au contraire. Cependant, le prix d’un premier roman peut être problématique car, l’auteur n’étant pas connu, les acheteurs ne sont donc pas prêts à mettre beaucoup d’argent sans avoir une certaine assurance que la qualité sera au rendez-vous.


 

- En quoi consiste votre rôle au sein de la librairie Charlemagne ?

Mme Thomas s’occupe non seulement du planning pour le rayon littéraire mais également des achats, des ventes de livres et du rangement. Ce travail est d’autant plus conséquent que la librairie a dû fermer ses portes toute une journée afin de faire l’inventaire des livres.


 

-Quelle ambiance avez-vous cherché à développer à la librairie Charlemagne ?

La librairie Charlemagne est réputée pour être agréable et conviviale grâce à son espace salon. Charlemagne a en effet la chance d’avoir de l’espace pour accueillir les clients, contrairement à Paris où l’espace est restreint. Une telle convivialité s’avère d’ailleurs être une stratégie visant à fidéliser les clients qui auront ainsi tendance à revenir et à acheter davantage de livres. Cet aspect est particulièrement valorisé par la librairie puisqu’un café-librairie est en cours de construction.

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Un grand merci à Mme Thomas qui a eu l’amabilité de nous accorder un peu de son temps et de répondre avec enthousiasme à nos nombreuses questions.

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-Laura, Léa C. et Marianne G.

charlemagne

Librairie «Contrebandes».

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À Toulon, nous (les correspondants allemands) avons visité une petite librairie en ville, spécialisée dans les livres pour enfants et les bandes dessinées : la librairie «Contrebandes», fondée le 3 septembre 2006. Nous avons également eu l’opportunité d’interviewer le libraire. Au début, il a dû nous expliquer le système du marché du livre pour bien nous faire comprendre son métier. Cela commence entre l’auteur et l’éditeur qui entrent en contact.

 

Soit l’auteur propose un livre, soit l’éditeur en demande un. Ainsi, le livre est écrit en accord entre les deux parties. L’éditeur s’occupe de l’impression et il trouve un distributeur qui décide quelles librairies obtiendront quels livres et combien. Alors, un camionneur va chercher les livres dans un entrepôt et les apporte dans chaque librairie.

La tâche du libraire est alors de lire tout ce qu’il reçoit. Il lit tous les livres proposés, sauf ceux qui semblent déjà mauvais d’après les informations extérieures. Après avoir lu les livres, il les sélectionne et les présente. « Contrebandes » est une petite librairie spécialisée, il lui faut donc faire un choix. Il doit aussi mettre les livres dans les étagères, payer le camionneur qui s’occupe du transport des livres, s’occuper des finances et parfois organiser des rendez-vous avec des auteurs. Néanmoins, comme « Contrebandes » est une petite librairie, le métier dans une librairie plus grande peut être très différent.

Le libraire nous a aussi beaucoup parlé de la librairie et de ses méthodes de sélection des livres. Comme il est spécialisé dans les livres pour enfants et les bandes dessinées, il ne vend pas beaucoup de romans. Aussi, comme la sélection est petite, le libraire a la possibilité de vendre les livres qui lui plaisent. Il déplore le fait que la plupart des gens choisissent leurs livres seulement selon les prix littéraires, ou pire, selon le nombre de lecteurs. C’est pourquoi il privilégie les livres qui lui plaisent et non ceux qui se vendent bien.

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-Till B.

Librairie Contrebandes
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